24 Mai 2016
En France métropolitaine, 1 296 quartiers prioritaires ont été définis en 2014 dans le cadre de la réforme de la politique de la ville. Ils se substituent aux 717 zones urbaines sensibles (Zus) et 2 304 quartiers en contrats urbains de cohésion sociale (Cucs) dans un souci de concentrer les efforts sur les quartiers les plus pauvres.
Ces quartiers abritent 4,8 millions d’habitants et sont situés, en majorité, dans des grands pôles urbains (7,5% de la population et 11% des Franciliens).
En 2014, le taux de chômage dans ces quartiers atteint 26,7% contre environ 10% sur le reste du territoire et toutes les catégories des habitants en âge de travailler sont touchées y compris les diplômés et les non-immigrés.
Les jeunes de moins de 30 ans y sont souvent moins diplômés : 61% ont un niveau d’étude inférieur au baccalauréat (contre 37,7% sur le reste du territoire), et seulement la moitié d’entre eux est en activité.
Le rapport constate aussi que près d’une femme sur trois de 30 à 49 ans est inactive (deux fois plus que dans le restant du territoire). Le niveau de pauvreté est trois fois supérieur à la moyenne nationale et la pauvreté frappe plus encore les mineurs.
Dans les départements, régions et collectivités d’outre-mer, près d’un quart de la population réside dans les quartiers prioritaires (200 quartiers environ) avec de fortes disparités d’un territoire à l’autre (7% en Martinique contre près de 70% à Mayotte) et des difficultés plus prononcées que dans les quartiers prioritaires de la France métropolitaine.