30 Août 2016
le 24 08 2016
La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) a publié, le 4 août 2016, un dossier sur les opinions, les valeurs des jeunes adultes, leur perception de l’avenir et de la protection sociale. Ce dossier regroupe trois études réalisées notamment à partir du baromètres d’opinion de la Drees sur la protection sociale réalisés de 2004 à 2014.
La première étude s’intéresse aux opinions des jeunes de 18 à 29 ans en matière de famille, de genre et d’immigration. Dans l’ensemble, les jeunes défendent des valeurs d’ouverture. 90% des moins de 30 ans remettent en cause le modèle traditionnel de la femme au foyer et 72% déclarent que les couples homosexuels peuvent assumer le rôle de parents. Sur les questions relatives à l’immigration, les opinions sont plus mitigées. 49% des jeunes interrogés pensent qu’il y a trop de travailleurs immigrés en France. Sur ce point, les auteurs mettent en avant l’existence d’une corrélation entre le faible niveau de diplôme et le développement d’opinions xénophobes, conséquence de la crainte d’une concurrence sur le marché du travail.
La deuxième étude est consacrée à l’opinion qu’ont les jeunes adultes de leur situation et de leur avenir. Elle révèle une forte progression du ressenti d’un déclassement social chez les jeunes depuis 2008, conséquence de la crise économique. Plus de la moitié des 25-49 ans estime que leurs parents étaient dans une meilleure situation au même âge. En revanche, le ressenti est différent pour les moins de 25 ans. 44% d’entre eux ne se sentent pas déclassés. Ils sont mêmes 65% à se dire optimistes sur leur avenir.
Enfin, la dernière étude s’interroge sur le modèle de protection sociale auquel aspirent les jeunes adultes. Parmi les 18-29 ans, près de six jeunes sur dix souhaitent d’avantage d’intervention publique dans le domaine économique et social. Par ailleurs, les jeunes français affirment un certain attachement à leurs institutions et se disent prêt à cotiser davantage pour maintenir le niveau des prestations sociales. En revanche, ils sont une majorité à penser que le financement de la protection sociale alourdit la dette publique et que la solidarité relève d’abord des individus
Communiqué de presse