Foi d'un peuple : le numéro 190 disponible !

Un aspect est peu évoqué dans les impacts de la crise sanitaire et des restrictions qui l’accompagnent : celui de la forte limitation et parfois l’empêchement total de la vie associative sous ses multiples formes. Nombreux sont les militants touchés au niveau de leurs engagements dans la société. Et la vie de la Mission ouvrière elle-même est impactée, tout ne pouvant se réduire à de la visio.

Heureusement, tout ne s’arrête pas, comme le montrent par exemple les multiples initiatives prises durant la période de Noël, avec un souci d’inventivité : par internet (blog, mur d’expression, fenêtres…), par la rédaction et la diffusion de petits journaux ou livrets (paroles autour du message « Que les invisibles deviennent visibles »), par la confection de vitraux, par des célébrations en présence physique (grâce à la possibilité de se réunir dans des églises). Notre site www.mission-ouvriere.info en rend compte. N’hésitons à pas à poursuivre dans ce sens tant qu’un confinement lié à la pandémie du coronavirus n’est pas de retour.

Sur le plan national, les réunions de travail se poursuivent pour le secrétariat national ou les délégués régionaux. Mais ce sont les sessions qui sont mises en difficulté. En 2020, la session nationale destinée aux délégués diocésains et consacrée à la fondation, la journée de réflexion sur les violences sociales et la formation « Diaconie et mission au service les milieux populaires », n’ont pu se tenir. Elles sont reportées en 2021 dans l’espoir qu’elles pourront se tenir d’une manière ou d’une autre.

Nous poursuivons ainsi nos réflexions au service d’un agir dans la société et en Église. En témoigne ce numéro de La Foi d’un Peuple qui ouvre le dossier du défi écologique au sens de l’intégralité, conjuguant respect de la terre et justice sociale que le pape François développe dans son encyclique Laudato Si’.

Preuve que les mouvements et les acteurs de la Mission ouvrière s’en emparent de plus en plus.

Tricoter solidarité et fraternité

On a dit que la Mission ouvrière se devait de marcher sur ses deux jambes, celle de l’attention aux réalités du travail et celle de la présence dans les quartiers populaires. Cela reste vrai. On pourrait ajouter qu’elle a besoin de ses deux bras pour tricoter les fils de la solidarité et de la fraternité. L’un est le regard sur la vie et sur la société à partir duquel se dégage une action, une campagne d’année, une priorité… L’autre est le désir d’annoncer l’Évangile qui nous fait vivre et nous fait reconnaître l’Esprit de Dieu présent en notre monde et en chacun.

C’est cela que nous espérons vivre en 2021 à travers d’une part l’approfondissement de la conversion écologique à laquelle nous sommes appelés, ou encore l’analyse des violences sociales de plus en plus prégnantes, et d’autre part la préoccupation de « fonder - ou refonder - ensemble » nos mouvements d’Action catholique là où ils sont moins présents ou ne le sont plus. Non parce qu’ils sont une fin en eux-mêmes, mais parce que nous croyons qu’ils restent des moyens privilégiés pour mettre des enfants, des jeunes, des adultes sur un chemin de vie, d’action, d’épanouissement, un chemin sur lequel peut se faire la rencontre du Christ ressuscité.

Là est notre foi, là est notre espérance, dans un monde à l’horizon plus que jamais limité et anxiogène. Croyons que ce chemin, celui du Carême, nous mènera à la lumière de Pâques où tout redevient possible… « Prophète de l´espoir, va répandre la nouvelle : Jésus défie la mort, sa jeunesse est éternelle. Dans un monde à découvrir, sois le chant de l´avenir. Fais lever le soleil, notre terre attend l´aurore ; Fais lever le soleil, notre vie promet d´éclore ! » (Chant de Claude Bernard et Jo Akepsimas).

Benoît NOBLET,, délégué national