20 Mars 2017
Se reposer près d’un ruisseau, le regarder qui va son chemin,
serpentant la mousse jolie des sommets,
puis,
balloté de rivage en rivages,
freiné de rocher en rochers,
bousculé de cascade en cascades pour traverser les terres habitées,
chargé des souillures des cités, avant d’entrer dans le grand océan…
Murmure constant
tracé fidèle
marche persévérante
rien n’arrête
ni son courant
ni sa chanson.
Le suivre, le regarder, l’écouter,
n’est-ce pas recevoir de l’eau qui passe et repasse
une invitation,
à la durée de nos efforts
à la fidélité dans nos choix
à la persévérance dans nos affections
à la ténacité dans nos engagements ?
Une femme de nos montagnes :
famille nombreuse, épreuves de tous ordres,
avouait dans une lettre :
« Je regarde le ruisseau qui passe devant le chalet,
rien n’arrête ni son chant ni son mouvement.
Il avance, il arrivera un jour dans l’océan.
Comme lui, j’essaie de suivre mon chemin, en regardant devant.
Il faut filer…
J’arriverai bien moi aussi dans l’océan de vie qu’on appelle DIEU. »•
Marcel Perrier,
Paroles et paraboles