9 Septembre 2017
En 1957, les évêques de France ont créé la Mission Ouvrière pour permettre l’ évangélisation privilégiée du monde ouvrier, et pour cela mieux coordonner les actions, susciter des initiatives et des rencontres entre les différents acteurs de la mission : prêtres, religieux, laïcs engagés dans les mouvements d’Action catholique.
C’est eux que nous accueillons aujourd'hui : ACE JOC ACO Prêtres Religieuses
Nous n’accueillons pas notre évêque : il est chez lui parmi nous, puisque nous sommes réunis en Église. Nous sommes heureux qu’il ait pu prendre un moment pour être avec nous cet après-midi... Il nous adressera la parole dans un instant.
Nous accueillons Benoît Noblet : il a remonté toute la Loire pour venir jusqu’à nous Il nous parlera aussi au nom de toute la Mission Ouvrière dont il est le délégué national.
La Mission Ouvrière est reconnue comme délégation du diocèse de Saint Etienne en 1968 quand le P. Henri Sabot a été nommé Délégué Diocésain à la Mission Ouvrière par Mgr Rousset Elle est n e avant le diocèse de Saint Etienne puisqu’il n’a été créé qu’en 1971. Dès 1968, au premier Conseil Diocésain, trois prêtres sont appelés à entrer au travail salarié.
Par les mouvements et les acteurs pastoraux, la Mission Ouvrière porte un regard et une attention au monde ouvrier et aux plus petits. En 1978, quand Manufrance, comme beaucoup d’autres entreprises, est en danger, un tract distribué très largement pour soutenir la « lutte pour la vie et partager l’espérance des croyants de l’ACO, de la JOC/F et de l’ACE.
En 1992-93, des prêtres du GREPO et des chrétiens des « grands ensembles » de Saint-Étienne rédigent les Cahiers de l’Espérance, et le Père Joatton, évêque, déclare « Pâques, une lueur dans la nuit, vous êtes le centre, non pas la périphérie… ». C’est le d but de ce que nous appelons aujourd'hui la Pastorale des Milieux et Quartiers Populaires.
Le 28 mai 1994, c’est la Méga-fête de la Mission Ouvrière de notre diocèse : 3 700 personnes sont accueillies à la Plaine Achille pour proclamer : « Pas d’exclus pour la vie ».
En 1999, le 30 janvier est inaugurée la Maison de l’Avenir qui, au départ est destinée aux mouvements de la Mission Ouvrière et à la paroisse de Solaure. Elle s’ouvrira ensuite à d’autres mouvements d’Action Catholique. Et pour la Pentecôte, le diocèse crée 29 paroisses nouvelles : dans chacune d’elles est prévu un pôle Éveil en Quartier Populaire.
C’est aussi depuis 1999 que la Pastorale des Migrants participe habituellement au Conseil Diocésain de la Mission Ouvrière.
En 2005-06, Les Mouvements et la Pastorale des Milieux et Quartiers Populaires réagissent face aux événements dans les banlieues. Ils invitent à passer de la colère spontanée à la parole organisée « Et l’espérance est encore plus forte. »
Aujourd'hui, de plus en plus, le monde ouvrier est très hétérogène. Il ne rassemble pas seulement les ouvriers des usines, mais toute personne qui se reconnait de conditions sociales précaires.
Sur l'ensemble du diocèse de Saint-Étienne, les mouvements d'Action catholique ouvrière rejoignent des personnes, d’origines sociales et géographiques variées, de différents statuts et professions. Des échanges riches peuvent alors aider chacun pour se mettre en route, prendre des responsabilités, trouver du courage et prendre une position d'acteur citoyen dans la société civile.
La Mission Ouvrière est un lien d'interface entre la société civile et l'Église par les militants des mouvements d'Action catholique ouvrière ACO, JOC, ACE, et par les participants à la Pastorale des quartiers et milieux populaires. Présents dans des partis politiques, dans associations de quartier, ou des institutions nationales, auprès de migrants, ils offrent alors un regard différent et complémentaire sur la place de l'Église dans la société.
Dans notre monde où il est difficile de prendre du temps pour Dieu, pour le découvrir, comprendre la place qu’il peut avoir dans nos vies, les membres de la Mission Ouvrière tentent de susciter le goût de la rencontre de Dieu auprès des personnes dont l’Église semble loin.
Par des temps forts de récollection, des célébrations, des rencontres régulières, par le jeu, la prise de responsabilités, et surtout la relecture de la vie, chacun est invité à découvrir au cœur même de sa propre vie le message de l’Évangile, la présence du Christ ressuscité. C'est une foi vivante et concrète !
Ce 2 septembre, ce sont les 60 ans d’annonce de Jésus-Christ vivant par la force de l’Esprit Saint que nous fêtons. Notre fête nous tourne vers l’avenir : elle nous ouvre toujours à un regard plus large.